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Dialogue social

La conférence sociale sur le travail et les retraites du 5 décembre 2025 mieux que si vous y étiez

La journée du vendredi 5 décembre 2025 s’inscrit dans l’histoire sociale de la France comme un moment de tension paroxystique, un carrefour où se sont entrechoquées deux temporalités irréconciliables : celle de l’urgence politique, dictée par une crise budgétaire sans précédent menaçant la survie du gouvernement, et celle du temps long, indispensable à la refondation d’un contrat social abîmé par la réforme des retraites de 2023. Alors que le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), véritable « chambre du futur » de la République, ouvrait ses portes au Palais d’Iéna pour inaugurer la Conférence sociale sur le travail et les retraites, l’Assemblée nationale, située à quelques encablures, était le théâtre d’affrontements législatifs d’une violence rare sur le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS).

Ce post a pour ambition de dresser une synthèse exhaustive et critique des débats qui ont animé cette journée d’ouverture. Il ne s’agit pas ici de livrer un simple compte-rendu sténographique, mais de déconstruire les stratégies des acteurs — gouvernement, syndicats, patronat, société civile — et d’analyser comment cette conférence tente, dans un contexte d’extrême fragilité institutionnelle, de « passer par la case travail » pour résoudre l’équation insoluble des retraites. L’analyse s’appuie sur l’ensemble des interventions, des silences éloquents et des bruits de fond parlementaires qui ont sculpté cette journée.

L’initiative, portée par Jean-Pierre Farandou, ministre du Travail et des Solidarités, et David Amiel, ministre délégué à la Fonction publique, visait à rouvrir le dialogue social sur des bases nouvelles, six mois après l’échec du « conclave » initié par François Bayrou. Pourtant, l’absence spectaculaire du Mouvement des Entreprises de France (MEDEF), première organisation patronale, a d’emblée déséquilibré l’exercice, transformant ce qui devait être un « sommet » en un dialogue asymétrique, où la « chaise vide » de Patrick Martin a pesé aussi lourd que les présences des leaders syndicaux Marylise Léon (CFDT) et Sophie Binet (CGT).

Dans ce document de référence, nous explorerons successivement la géopolitique interne de cette conférence, marquée par la fragmentation du front patronal et la recomposition des alliances syndicales ; nous plongerons au cœur de la substance des débats, où la question du « travailler mieux » a tenté de supplanter celle du « travailler plus » ; enfin, nous mettrons en perspective ces travaux avec la réalité brutale des débats budgétaires concomitants, pour évaluer la viabilité politique de ce processus censé durer jusqu’à l’été 2026.

Écosystème politique et stratégie des acteurs

Pour saisir la portée réelle des échanges du 5 décembre, il est impératif de disséquer le positionnement de chaque acteur. La conférence n’était pas seulement un lieu de débat technique, mais une arène politique où se jouait la crédibilité de l’exécutif et la légitimité des corps intermédiaires.

1. Le gouvernement : entre volontarisme et fragilité structurelle

L’exécutif abordait cette conférence avec un double objectif : sanctuariser un espace de dialogue social à l’abri des turbulences parlementaires et démontrer que la méthode a changé depuis le passage en force de 2023.

La doctrine Farandou : le continuum travail-retraite

Jean-Pierre Farandou, ministre du Travail, a structuré son intervention d’ouverture autour d’un postulat central : l’échec des réformes passées réside dans leur approche purement paramétrique (âge, durée). « Si on veut avancer les retraites, il faut passer par la case travail », a-t-il martelé. Cette formule n’est pas qu’un slogan ; elle acte une reconnaissance implicite que le système ne peut être pérennisé financièrement sans traiter l’usure professionnelle qui pousse les seniors vers la sortie bien avant l’âge légal.

Pour le ministre, la conférence doit produire des « matériaux précieux » pour l’élection présidentielle de 2027. Cette projection temporelle est une tentative de dépolitiser l’instant présent : en inscrivant les travaux dans le temps long (jusqu’à l’été 2026), le gouvernement espère contourner l’obstacle immédiat du budget et laisser un héritage intellectuel, même en cas de censure imminente.

L’absence calculée de Matignon

Un fait politique majeur a marqué l’ouverture : l’absence du Premier ministre, Sébastien Lecornu. Initialement prévu, il a annulé sa venue en raison d’une « actualité parlementaire exigeante ». Cette défection physique, bien que justifiée par le risque de chute du gouvernement sur le budget, a envoyé un signal contradictoire. Elle a souligné la précarité de l’initiative : comment engager une refondation sociale de six mois quand l’espérance de vie du gouvernement se compte peut-être en jours? Farandou a dû occuper seul le terrain, promettant que la réforme de 2023 ne serait pas suspendue malgré les aléas budgétaires, une affirmation destinée à rassurer les marchés tout en irritant les syndicats.

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2. Le patronat fragmenté : la bataille des légitimités

L’unité patronale, souvent de façade, s’est brisée le 5 décembre. L’analyse des positions du MEDEF, de la CPME et de l’U2P révèle des divergences stratégiques profondes sur la nature même du dialogue social en période de crise.

Le boycott du MEDEF : une stratégie de « jeu décisif »

Le MEDEF, par la voix de son président Patrick Martin, a choisi la politique de la chaise vide. Cette décision, lourde de sens, s’appuie sur une rhétorique guerrière explicitée lors de la Rencontre des Entrepreneurs de France (REF) sous le thème du « jeu décisif« .

  • Le refus de la « co-gestion du déficit » : Patrick Martin refuse que les entreprises soient les variables d’ajustement du budget de l’État. Face aux menaces de hausses d’impôts et de cotisations, le MEDEF considère que participer à la conférence reviendrait à cautionner une politique qui « alourdit le fardeau » des entreprises.
  • L’agenda autonome : l’organisation patronale défend un « agenda autonome », déconnecté du temps politique. En boycottant Iéna, le MEDEF tente de délégitimer le cadre gouvernemental pour imposer son propre calendrier de négociation, bilatéral avec les syndicats, loin de la pression médiatique de la conférence.
  • La menace : dans son discours, Patrick Martin prévenait : « Nous ne laisserons pas le pays s’épuiser en vaines querelles… Il faudra compter avec nous! ». Ce boycott est une démonstration de force, un avertissement lancé à un exécutif jugé trop faible.

La CPME et l’U2P : le choix de la présence et de la « vérité »

À l’inverse, la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) et l’Union des Entreprises de Proximité (U2P) ont investi l’espace laissé vacant.

  • Amir Reza-Tofighi (CPME) : le président de la CPME a livré une intervention marquante, se posant en chantre de la « vérité » et du « courage ». Il a défendu une ligne distincte de celle du MEDEF, arguant que les PME, ancrées dans les territoires, ne peuvent se permettre la politique de la chaise vide. Son discours a mis l’accent sur la responsabilité des entrepreneurs face à une société fracturée, tout en rejetant fermement l’idée de « travailler toujours moins », qualifiée de « mensonge dangereux ». Il a plaidé pour une vision où « la vérité libère », même si elle est inconfortable, notamment sur la nécessité de l’effort productif.
  • Jean-Christophe Repon (U2P) : représentant l’artisanat, Repon a incarné le pragmatisme. Pour l’U2P, l’intérêt du patron artisan est souvent aligné sur celui de son salarié. Sa présence visait à défendre les spécificités des très petites entreprises (TPE), souvent oubliées des grandes négociations nationales. Il a insisté sur la nécessité de solutions concrètes pour la proximité, loin des postures idéologiques des grands groupes.

3. Les syndicats de salariés : une exigence de loyauté et de rupture

Face à la cacophonie patronale, les syndicats ont affiché une présence quasi-complète (sauf Solidaires), mais avec des stratégies rhétoriques bien distinctes.

La CFDT : « La seule adulte dans la pièce »

Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a adopté une posture de gravité et de responsabilité, non sans amertume.

  • La critique de l’infantilisation : elle a exprimé sa lassitude d’avoir « le sentiment d’être la seule adulte dans la pièce », renvoyant dos à dos un gouvernement inconstant (« change les règles du jeu ») et un MEDEF boudeur (« boude dans son coin »).
  • L’exigence de loyauté : Léon a placé le débat sur le terrain de l’éthique de la discussion. Elle réclame de la « loyauté et de la franchise » au gouvernement, refusant que la conférence soit une simple opération de communication.
  • Le fond avant la forme : sur le fond, la CFDT reste focalisée sur la pénibilité et l’aménagement des fins de carrière. Elle refuse de parler retraites sans parler des conditions de travail réelles, citant l’exemple des aides-soignantes qui partent en retraite en incapacité.
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La CGT : l’offensive référendaire

Sophie Binet (CGT) a utilisé la tribune pour maintenir la pression maximale sur l’abrogation de la réforme de 2023.

  • La contre-proposition institutionnelle : fait majeur, elle a proposé qu’à l’issue de la conférence, les partenaires sociaux puissent soumettre une question au référendum. Cette proposition vise à contourner le blocage parlementaire et à redonner la parole aux citoyens, dans une logique de démocratie directe sociale.
  • La Bataille du Financement : la CGT a martelé son refus de toute capitalisation et sa défense du système par répartition, proposant de financer la retraite à 60 ans par une meilleure taxation du capital et une égalité salariale femmes-hommes.

Au cœur des débats – une nouvelle grammaire du travail

La journée du 5 décembre a été structurée autour de trois axes thématiques majeurs, conçus pour opérer un glissement sémantique du « chômage » (statistique) vers le « travail » (vécu).

Tableau 1 : Synthèse des axes de travail et des intervenants clés

Axe ThématiqueObjectif StratégiqueIntervenants Clés & ExpertsPoints de Friction Majeurs
1. Travailler MieuxPasser d’une logique curative à une logique préventive.Thierry Beaudet (CESE), Laurent Cappelletti (CNAM), Caroline Gadou (ANACT).Reconnaissance de la pénibilité ergonomique (refusée en 2023). Lien santé mentale/productivité.
2. Modèle ProductifConstruire des parcours dynamiques pour éviter l’usure.Gilles Gateau (Apec), Olivier Lluansi (Mines Paris), Amir Reza-Tofighi (CPME).Salaire vs Coût du travail. Formation des seniors vs « mise au placard ».
3. Avenir des RetraitesAssurer la viabilité financière face au choc démographique.Monika Queisser (OCDE), Jean-Pierre Farandou (Ministre), Sophie Binet (CGT).Âge légal vs Durée de cotisation. Capitalisation vs Répartition. Taxe sur les super-profits.

1. Axe 1 : « Travailler mieux » – la révolution de la prévention

Le président du CESE, Thierry Beaudet, a ouvert cette séquence par un discours fondateur, appelant à « produire et travailler autrement ». Il a critiqué quatre décennies de politiques publiques obsédées par le taux de chômage, oubliant que « l’on peut avoir un emploi et aller mal au travail ».

La performance sociale comme levier économique

Les experts, notamment Laurent Cappelletti (CNAM), ont tenté de démontrer que la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) n’est pas un coût, mais un investissement de rentabilité. Le concept de « performance sociale » a été avancé pour convaincre les entreprises (notamment les PME présentes) que la prévention de l’usure professionnelle réduit l’absentéisme et accroît la productivité.

  • L’enjeu Santé Mentale : Angèle Malâtre-Lansac a souligné l’explosion des risques psychosociaux. Le débat a mis en lumière que le report de l’âge de la retraite sans amélioration des conditions de travail ne ferait que transférer les coûts de la caisse retraite vers l’assurance maladie (arrêts longue durée).

La spécificité de la fonction publique

Sous l’égide de David Amiel, les débats ont intégré la fonction publique, souvent traitée à part. Les représentants (FSU, UNSA, employeurs hospitaliers) ont décrit une situation critique à l’hôpital et dans l’éducation. L’usure n’y est pas seulement physique mais morale (perte de sens). La conférence a acté que le « pacte » de la fonction publique (stabilité contre salaire modéré) est rompu, nécessitant une refonte des fins de carrière pour les agents publics.

2. Axe 2 : « Renforcer le modèle productif » – la guerre des compétences

Cette table ronde a affronté la réalité du marché du travail français : un taux d’emploi des seniors (55-64 ans) historiquement bas comparé à la moyenne européenne.

Le gâchis de l’expérience

Gilles Gateau (Apec) et Olivier Lluansi ont pointé le paradoxe d’un pays qui veut réindustrialiser mais qui se prive de ses travailleurs les plus expérimentés. Le débat a tourné autour de la gestion des âges : comment adapter les postes pour garder les seniors? La CPME a insisté sur le coût de ces adaptations pour les petites structures, demandant des incitations fiscales plutôt que des contraintes normatives.

La question salariale

Le pouvoir d’achat a été l’éléphant dans la pièce. Pour les syndicats, l’attractivité des métiers (notamment industriels et du soin) passe par une revalorisation salariale massive. Le patronat présent (CPME/U2P) a renvoyé la balle au gouvernement, ciblant le poids des charges sociales qui créent un écart abyssal entre le salaire super-brut (coût employeur) et le salaire net (perçu).

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3. Axe 3 : « Repenser l’avenir des retraites » – le mur démographique

L’après-midi a confronté les participants à la « vérité des chiffres », incarnée par l’OCDE.

L’alerte de l’OCDE

Monika Queisser a présenté des données sans appel sur le vieillissement accéléré de la population française. Avec l’arrivée des générations du baby-boom à la retraite et une natalité qui fléchit, le ratio cotisants/retraités se dégrade dangereusement. L’OCDE a prévenu que la France consacre déjà une part très élevée de son PIB aux retraites, réduisant les marges pour augmenter les prélèvements sans étouffer l’économie.

Le clivage répartition / capitalisation

Bien que le gouvernement ait réaffirmé son attachement à la répartition, la présence d’économistes libéraux comme Nicolas Marques a permis d’évoquer la capitalisation comme complément. Cette hypothèse a provoqué une levée de boucliers de Sophie Binet (CGT), qui a dénoncé une volonté d’ouvrir un « marché pour les banquiers et les assureurs » au détriment de la sécurité sociale solidaire. Marylise Léon (CFDT) a également réaffirmé son attachement viscéral à la répartition, tout en acceptant de discuter des paramètres pour la sauver.

Synthèse et perspectives – vers l’été 2026

La journée s’est conclue par les interventions des ministres et une feuille de route pour les mois à venir.

1. La feuille de route : « TER » (Travail Emploi Retraite)

Jean-Christophe Repon (U2P) a usé d’une métaphore ferroviaire (clin d’œil à l’ancien métier de Farandou, ex-PDG de la SNCF) en affirmant que la conférence « TER » était « sur de bons rails ». Le calendrier fixé est le suivant :

  • Janvier 2026 : lancement des six ateliers mensuels thématiques.
  • Printemps 2026 : synthèse des travaux.
  • Été 2026 : propositions concrètes pour alimenter l’agenda social et législatif avant la présidentielle.

2. Les risques d’enlisement

Malgré l’optimisme de façade, trois menaces pèsent sur ce processus :

  1. L’instabilité gouvernementale : si le gouvernement tombe sur le budget dans les jours suivant le 5 décembre, la conférence perd son parrain politique. Les partenaires sociaux devront alors décider s’ils poursuivent en « autonomie » ou s’ils suspendent les travaux.
  2. Le verrou du MEDEF : sans le retour du MEDEF à la table des négociations, aucun Accord National Interprofessionnel (ANI) d’envergure ne pourra être signé. La stratégie du gouvernement consistera probablement à utiliser la CPME et l’U2P pour isoler le MEDEF et le forcer à revenir pour ne pas perdre la main.
  3. La colère sociale : la CGT et une partie de l’opinion restent focalisées sur l’abrogation pure et simple de la réforme de 2023. Si la conférence ne produit que des mesures cosmétiques sur la pénibilité, la désillusion pourrait relancer la contestation de rue.

3. Un pari sur l’intelligence collective

La Conférence sociale du 5 décembre 2025 restera comme une tentative audacieuse de « civiliser » le conflit social français par l’expertise et le temps long. En mettant sur la table des sujets aussi complexes que l’usure professionnelle, les parcours de carrière et la démographie, les acteurs présents ont fait le pari de l’intelligence collective.

Cependant, ce pari est d’une fragilité extrême. La dichotomie entre la sérénité affichée au Palais d’Iéna et la fureur budgétaire du Palais Bourbon illustre la crise profonde de la Ve République. Le succès de cette conférence ne dépendra pas seulement de la qualité des débats, mais de la capacité du politique à redonner de la crédibilité à sa parole. Comme l’a souligné Amir Reza-Tofighi, « la vérité libère ». Reste à savoir si la France est prête à entendre la vérité sur son travail et ses retraites, ou si elle préférera continuer à « s’épuiser en vaines querelles » comme le redoute Patrick Martin.

Analyse détaillée des interventions et données

Tableau 2 : Comparatif des postures syndicales et patronales (5 décembre 2025)

ThèmeCFDT (M. Léon)CGT (S. Binet)MEDEF (P. Martin) [Absent]CPME (A. Reza-Tofighi)
Réforme 2023Injuste, demande corrections (pénibilité).À abroger totalement. Retour à 60 ans.Nécessaire pour les comptes.Accepte le principe, mais critique la méthode.
Budget 2026Demande taxation des riches/héritages.Refus de l’austérité. Taxer le capital.Rejet total des hausses d’impôts.Inquiet des charges sur les PME.
Conférence« Seule adulte », exige loyauté.Utilise la tribune pour le référendum.Boycott (« Jeu décisif »).Présent pour dire la « vérité ».
Emploi SeniorsAménagement fins de carrière, temps partiel.Stop aux licenciements précoces.Flexibilité, refus des contraintes.Incitations fiscales, pas de normes.

Focus sur l’Intervention d’Amir Reza-Tofighi (CPME)

L’intervention du président de la CPME mérite une analyse spécifique car elle a marqué les esprits par sa tonalité personnelle.

  • Le récit personnel : il a débuté par l’histoire de ses parents, révolutionnaires iraniens réfugiés en France, pour illustrer la valeur de la « liberté » et de la « sécurité » offertes par la République. Ce storytelling visait à ancrer son discours libéral dans une expérience de vie concrète, loin de l’image technocratique du patronat.
  • La double culture : il a utilisé sa « double culture » pour prôner la nuance dans un débat polarisé.
  • La responsabilité : son appel à « ne pas mentir aux salariés » et à refuser le « mirage » de l’argent magique était une critique voilée à la fois du populisme politique et des revendications syndicales jugées irréalistes (retraite à 60 ans).